Dernières actualités avec #Frédérique Bredin


Le HuffPost France
5 days ago
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Face à Rachida Dati et Michel Barnier à Paris, le PS choisit l'ex-ministre Frédérique Bredin
POLITIQUE - Ils sont désormais quatre. Après Rachida Dati et Michel Barnier pour la droite, et Thierry Mariani pour le RN, c'est au tour du Parti socialiste de se positionner sur la législative partielle dans la 2e circonscription de Paris. Avec une ancienne ministre de François Mitterrand, Frédérique Bredin, 68 ans, a-t-on appris mercredi 6 août auprès du parti. Le conseil fédéral parisien du PS a officiellement proposé mercredi soir, à l'unanimité, son nom au Bureau national du parti, qui devrait l'entériner dans les prochaines semaines. « Frédérique Bredin est une femme solide et expérimentée, la meilleure des candidatures pour représenter la gauche dans la deuxième circonscription de Paris », face « à Rachida Dati et Michel Barnier qui nous proposent une bataille des egos », a expliqué à l'AFP Emma Rafowicz, en charge des élections à la fédération. Ancienne ministre socialiste des Sports (1991-1993) dans le gouvernement d'Édith Cresson puis de Pierre Bérégovoy, Frédérique Bredin s'était mise en retrait de la vie politique après avoir rejoint le groupe Lagardère Medias en 2000, mais a réadhéré depuis quelques années au PS. Du ministère de la Culture au CNC Elle soutenait Emmanuel Grégoire dans la primaire socialiste pour les municipales de 2026. Un temps jugée Macron-compatible, elle faisait partie des personnes dont le nom était évoqué lors d'un remaniement en 2018. Nommée présidente du Centre national du Cinéma (CNC) de 2013 à 2019, elle avait cependant refusé de porter la réforme du financement du cinéma souhaitée par Emmanuel Macron. Parisienne et fille de l'académicien, écrivain et avocat Jean-Denis Bredin, Frédérique Bredin avait rejoint l'Inspection générale des Finances à la sortie de l'ENA. Après avoir intégré à 28 ans le cabinet de Jack Lang, alors ministre de la Culture, elle était entrée deux ans plus tard à l'Élysée, où elle était chargée des dossiers culturels. Cette proche de Laurent Fabius a été députée de Seine-Maritime (1988-1991, réélue en 1995 puis en 1997), maire de Fécamp de 1989 à 1995, et brièvement députée européenne (1994-96). L'ancienne candidate PS dans cette circonscription très marquée à droite, Marine Rosset, est pressentie pour être sa suppléante. Marine Rosset vient de quitter son poste de présidente des Scouts et guides de France, confrontée à une vague de harcèlement qu'elle lie à son homosexualité. L'élection dans la 2e circonscription de Paris aura lieu les 21 et 28 septembre, selon un décret paru mercredi au Journal officiel.


Le Parisien
6 days ago
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Législative partielle à Paris : la gauche investit Frédérique Bredin contre la « comédie de boulevard » Barnier-Dati
Une candidate de plus dans la bataille de la rive gauche. Ce mercredi soir, le bureau du Parti socialiste parisien, réuni en conseil fédéral, a décidé d'investir Frédérique Bredin et Marine Rosset (suppléante) pour l'élection législative partielle de la 2e circonscription (Ve ainsi qu'une partie des VIe et du VIIe arrondissements). Pour l'heure, elle devra faire face à la maire du VIIe et ministre de la Culture, Rachida Dati, qui a refusé de se désister au profit de l'ex-Premier ministre Michel Barnier, investi fin juillet par Les Républicains. Un psychodrame à droite auquel s'ajoute la candidature de l'eurodéputé Thierry Mariani du Rassemblement national. Frédérique Bredin (PS), 69 ans, ministre de la Jeunesse et des Sports sous Mitterrand, a aussi été députée de Seine-Maritime et eurodéputée. Plus récemment, elle a été présidente du Centre national du cinéma (CNC). Si elle, aussi, comptait s'engager « pour Paris, pour garder Paris à gauche, dans les arrondissements que je connais parfaitement depuis l'enfance, aux municipales », elle sera déjà en campagne dès cette fin d'été. À voir aussi Elle a vécu 30 ans dans ce territoire « Je connais particulièrement les Ve, VIe et VIIe pour y avoir vécu plus de 30 ans. Cette portion de la rive gauche, c'est le quartier où j'ai grandi, où j'ai étudié et où j'ai vécu la plus grande partie de ma vie (…). Comme députée et maire (de Fécamp, Seine-Maritime), j'ai eu l'honneur de servir notre pays en m'investissant avec énergie pour développer un territoire en grande difficulté et pour améliorer concrètement la vie de ses habitants », explique-t-elle au Parisien. Investie peu après le duel amorcé entre ses concurrents de droite, la sexagénaire fustige « une guerre d'egos incroyable entre Michel Barnier et Rachida Dati, son ancienne ministre de la Culture ». « Les Parisiens ne peuvent pas assister à cela, une comédie de boulevard difficile à regarder, sans réagir. Le sens de l'engagement, c'est d'agir pour les autres. Paris ne peut pas être le territoire d'une guerre fratricide, où les habitants sont oubliés ou méprisés », tacle-t-elle. Aux dernières législatives provoquées par la dissolution de l'Assemblée nationale en juillet 2024, sa suppléante Marine Rosset, élue du Ve alors candidate, était arrivée en tête face à une droite divisée. Avant de perdre face à Jean Laussucq, ancien adjoint de Rachida Dati dont l'élection vient d'être invalidée. Un scrutin en pleine rentrée « L'électorat de la gauche et du centre saura prendre cette opportunité pour envoyer un signal très fort. Marine Rosset a obtenu un résultat extraordinaire en 2024. Je ne crois pas que l'on sera en septembre prochain dans un débat droite-gauche classique », anticipe l'ancienne ministre en vue du scrutin, les 21 et 28 septembre. À lire aussi Législatives à Paris : dans la 2e circonscription, la gauche profite des dissensions adverses pour virer en tête Mais dans la circonscription historiquement la plus à droite de Paris, la partie, même avec le soutien des autres formations de gauche, ne sera pas simple pour la gauche. « En ces temps où tout vacille, le combat doit se mener partout, avec la même vigueur. Les Parisiennes et les Parisiens sont pragmatiques, ils veulent des élus responsables, sérieux et engagés pour la qualité de vie des habitants et non des représentants dont la seule boussole semble être l'ambition personnelle », juge Frédérique Bredin.